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Path. Microbiol. 27: 1-7 (1961) institut (l'Anatomie pathologique, Lausanne, Institut (inlli-Valério, Lausanne Par J.-L. NICOI) el H. BURGISSKU Sons le nom tle lymphome malin, nous enlendons lottle affec tion ganglionnaire qui a les apparences el le comportement des tumeurs malignes, à savoir les sarcomes lymphoblastiques et réto- Ihéliattx, les leucoses, le Brill-Symmers, le lymphogranulome de Hodgkin. 'I’outes ces affections ont été signalées chez différentes espèces animales domestiques et sauvages. Il est difficile cepen dant d’en apprécier tant soit peu exactement la fréquence, vu le manque d ’uniformité dans leur conception et leur appréciation par ceux qui s’en sont occupés. On peut cependant admettre que chez le chien, le porc et les bovidés les leucoses sont fréquentes, les tumeurs lymphoblastiques et rétothéliales plus rares. Le sarcome lymphoblastique viscéral du chat, à point de départ médiastinal ou mésentérique, semble bien être une entité pathologique ; il a été souvent décrit. Les cas rencontrés chez le cheval sont plus rares. Pour le Hodgkin, le chien paraît être jusqu'à présent le seul animal chez lequel sa réalité peut être affirmée, même si ceux qui l’ont signalé ont parlé seulement de sa ressemblance avec la lésion bien connue chez l’homme. La littérature en a enregistré une di zaine de cas (McMahon, Stoiker et ses collaborateurs Schlottlimier et Feldman, Hirnle, Ccretto, Erichsen, Köhler, Moulton et Hostick, Loppnow). Les observations rapportées chez le cheval, le lapin (Medlur et Sasano) et le porc appartiennent vraisemblablement selon Moulton a des maladies voisines. Stolk l'a signalé chez un célacé. Chez le lièvre on connaît les leucoses myéloïde et lymphoïde Iliunjisser). Il est parfois aussi atteint par le lymphosarcome [non Braunscluneig). Nous-mêmes avons observé en 19(51 un Brill- Symmers chez le même animal, (’ .liez le chevreuil on a décrit un Reçu : le 25 ju ille t 1963. P alho lo g ia t*l Microbiolouia, Vol. 27. Ko. 1 (190-1) 2 X ic o d et B u r y is s e r , L y m p h o m e s m a lin s chez le L ièvre et le C hai réticulosarcome de la rate el quelques cas de leucose (Sclmlze). Une leucose lymphoïde a été vue chez le renard (non Sandcrs- Irbcn). La liste s'allongera d’ailleurs sans aucun doute au fur et à mesure que les contrôles histologiques entreront davantage dans la routine. Knregislrer de nouveaux cas, ce n'est pas simple satisfaction de collectionneurs, mais cela doit nous permet Ire d’élargir nos con naissances sur des maladies dont l'animal — peut-être une fois d’expérience nous donnera un jour une solution satisfaisante ou définitive aux problèmes étiologiques. (’ .’est dans cet esprit cpie nous rapportons ici un Krill-Svmmers chez un chat et un Hodgkin chez un lièvre en y ajoutant pour comparaison deux sarcomes réticulaires chez le lièvre. Obs. I 1(54290). Chat femelle, d’âge malheureusement inconnu, atlcint de dyspnée et d'amaigrissement. Sacrifié pour suspicion de tuberculose pulmo naire. A l'autopsie les ganglions sous-maxillaires, cervicaux, bronchiques el médiastinaux, grossis, atteignent le volume d'un œuf de pigeon. Sur leur tranche de section ils montrent des formations blanchâtres, arrondies, d'en viron 0,;ï mm de diamètre (fig. It. Aucune lésion des autres organes, notam- /•’/</. 1. Obs. 1. Chat, V, Haie: les follicules lymphoïdes sont remarquablement agrandis et visibles. N ico d et llu rg isser. L y m p h o m es m u tin s chez le L ièvre et le C hat Fig. 2 Fig. :i Fig. 2. Gl)s. 1. Kn liant et en lias deux follicules avec condensation de la réticu line à leur périphérie. Fig. Obs. 2. Lièvre. V. Hodgkin. Remarquer le polymorphisme cellulaire et les cellules géantes. ment de la rate, n'est marquante. Au microscope, sur les ganglions, tous les follicules, aussi bien les périphériques que les centraux, sont agrandis au point d'effacer la structure normale. Leur centre, non nécrosé, est riche en cellules en mitose. Ils sont bordés par une couronne de lymphocytes hypcrcolorables. L'argentation montre que la réticuline, presque inexistante dans leur partie centrale, est comme refoulée et condensée à leur périphérie (fig. 2). La capsule fibreuse est intacte. Les sinus sont écrasés, quasi méconnaissables. Cet aspect est celui du lymphome giganlofolliculaire de l'homme, connu sous le nom de maladie de Rrill-Symmers. Ce cas serait donc à notre connaissance le second décrit chez l'animal, soit le chat, le premier ayant été observé par nous-mêmes chez un lièvre. ()l>s. 2 (44911). Lièvre femelle en partie dévoré, trouvé près de Italien (Solcure). La rate est fortement boudinnéc, le foie grossi. Malheureusement ces deux organes n’ont pas été conservés et n’ont pas été soumis à un contrôle histologique. Les ganglions cervicaux, très augmentés de volume (jusqu'à un œuf de pigeon) ont à la coupe un aspect homogène. Au microscope leur struc ture est souvent difficilement reconnaissable. Elle est remaniée et le tissu lymphoïde est très souvent totalement remplacé par des plages cellulaires 4 N ic o d et H urt/isser, L y m p h o m e s m a lin s chez le L ièvre et le C hai denses et peu uniformes. Celles-ci sonl traversées par des vaisseaux et on y ren contre nettement des restes de la structure réticulinique. Elles frappent im- médiatement par le polymorphisme de leurs composants. On y voit en effet des polynucléaires neutrophiles cl éosinophiles, «les lymphocytes, des plasmo cytes, des histiocytes, le loui disposé sans ordre. En outre il y a un peu par- lout de 1res nombreuses cellules géantes. Kl les sont mullinucléécs et ressem blent entièrement aux cellules géantes de Sternberg (fig. 3). Leur cytoplasme est acidophile, finement granuleux. Il contient souvent des polynucléaires ou leurs débris. Leur noyau esl parfois unique, rond (cellules de Hodgkin). Plus souvent les noyaux sont multiples, ronds ou lobés disposés n'importe comment, mais fréquemment pourtant au centre de la cellule. Les mitoses sont nom breuses, mais toujours bipolaires, semble-t-il. La réticuline n'est pas excessive: le tissu fibreux esl assez abondant, mais il apparaît surtout sous la forme d'un réseau diffus à fines mailles. Nulle part il ne découpe des plages cellu laires en lobules vouées à la disparition par cicatrisation. C’est ce seul détail qui manque dans notre description pour qu’elle soil classique d’un Hodgkin. Mais chez, l'homme il n’est pas constant, en ce sens qu'il n ’apparaît qu’après un temps d'évo lution plus ou moins long. Chez le lyniphogranulomaleux qui meurt en pleine poussée évolutive de sa maladie, il est rare aussi, même inexistant. IC I l’on connaît des Hodgkin presque uniquement cellulaires où précisément les cellules géantes sonl particulière ment nombreuses et actives. L’activité se signale d’ailleurs par la fréquence îles mitoses et à l'occasion par des marques uelles de phagocytose. Chez notre lièvre, de nombreuses cellules de Stern berg ont dans leur protoplasme des polynucléaires ou leurs débris. Pareille constatation est faisable aussi chez l’homme, mais rare ment il est vrai. D’ailleurs, sans en parler spécialement, l'.crelln l'a figurée chez un de ses chiens. Nous n ’hésitons donc pas à diagnostiquer ici une lymphogranu lomatose de Hodgkin. Parmi ceux qui ont fait des constatations analogues aux nôtres, la plupart ont parlé de ressemblance avec le lymphogranulome humain. On comprend cette discrétion qui sera une marque de loyauté tant que l'agent de la maladie ne sera pas connu et n'aura pas été retrouvé dans des cas humains et chez les animaux. Cependant la répétition d'images identiques chez, des êtres aussi différents que l’homme, le chien et le lièvre, nous per met d ’être moins timorés et plus affirmatifs. Disons donc que. jus qu'à preuve du contraire, la maladie de l'animal esl bien celle de l'homme et que notre cas représente bien un Hodgkin. Olis. .ï (7095). Lièvre femelle de 3,5 kg trouvé péri près de Provence (Vaud). l ue tumeur molle, blanchâtre, du volume d'un poing esl située au N ico ll et liurgisner. L y m p h o m e s m a lin s chez le L ièvre el le C hai o sein de la musculature sous-scapulaire et pénètre dans la cage thoracique. La rate, grossie, est très riche en toxoplasmes. L'examen histologique montre dans la tumeur une accumulation de cellules d'aspect assez polymorphe, a rro n dies, ovalaires, polygonales par tassement, d'environ 7 à 10 u de diamètre. Leur cytoplasme, assez abondant, est amphophile ou acidophile. Il est, dans certaines cellules, bourré d'enclaves vésiculaires. Les noyaux sont arrondis, ovalaires, encochés, lobulcux ou étranglés. Ils sont pauvres en chromatine et possèdent un ou deux nucléoles. Mitoses et divisions amitotiques sont nom breuses. On rencontre fréquemment des cellules bi- ou même Irinucléées, ainsi que quelques cellules géantes multinucléées. Le stroma est très pauvre. Ou distingue par endroits de la réticuline apparemment néoformée. Nous posons ici le diagnostic de sarcome rétothélial, spéciale ment sur l'aspecl des cellules el sur leur agencement. O b s .i (50134). Lièvre mâle, 3,5 kg, trouvé péri près de Champéry (Valais). Les ganglions cervicaux, très grossis, atteignent le volume d'un œuf de pigeon, d'autres celui d’un bigarreau. L'examen histologique montre que toute structure ganglionnaire a disparu. Les cellules tumorales — car c’est bien de tumeur qu'il s'agit — sont globuleuses ou polyédriques par tassement (fig. 4L Elles sont assez régulières el forment des amas très monotones. Leur cytoplasme est acidophile, légèrement granuleux. Le noyau est arrondi, avec un gros nucléole et une chromatine plus ou moins dense. Les mitoses sont nombreuses. Entre les cellules, on note un fin réseau réticulinique, partiellement collagénisé. Fi;/, i. Obs. 4. Lièvre, 3 . Sarcome rétothélial. X ic o d et B u rg isser, L y m p h o m e s m a lin s chez le L ièvre et le C hat Dans ce cas aussi nous posons le diagnostic de sarcome réto- thélial, en éliminant d'ailleurs toute idée de leucose. On sera peut-être frappé de la fréquence des lésions chez le lièvre. La raison n ’en est sans doute pas que cet animal est plus sensible que d ’autres. Mais le laboratoire de l’Institut Galli-Valèrio reçoit bon an mal an un grand nombre de pièces de gibier trou vées péries dans le pays et sur lesquelles autopsie et examens histo logiques sont pratiqués. Ce sont ces circonstances — qui sont autres que celles des abattoirs — qui nous fournissent ainsi un matériel quasi sélectionné et particulièrement précieux. Il en sera sans doute des lymphomes comme des tumeurs. Tant qu’on ne les a pas recherchées dans les abattoirs ou sur le gibier, elles ont été malconnues. Aujourd’hui leur fréquence est reconnue et plusieurs d ’entre elles nous ont permis d’éclaircir des points obs curs de la morphologie cancéreuse chez l’homme. Souhaitons donc que les observations de Hodgkin et de Brill-Symmers chez l’animal se multiplient et que chacune — au lieu de n'être qu’une trouvaille fortuite — apporte une pièce à l’édifice de nos connaissances mor phologiques, pathogéniques et surtout étiologiques. Résumé Présentation de lymphomes malins chez l'animal : un Brill-Symmers chez le chat, un Hodgkin chez le lièvre et deux sarcomes rétothéliaux chez le lièvre. Zusammenfassung Bericht über maligne Lymphome bei einer Katze und drei wild lebenden Hasen. Summary Report on malignant lymphomas in a cat and three hares. Bibliographie Braunschweig, .1. von: Bösartige Geschwulst des lymphatischen Gewebes beim Hasen. Z. Jagdwiss. (> : 67 (19001. Burgisser, H.: La leucose du lièvre. Schweiz. Arch. Tierheilk. 90: 141-119 (1957). Ceretto.F.: Contributo alla conoscenza della linfogranulomatosi maligna (morbo di Hodgkin) nel cane. Ann. Fac. Med. vet. Torino .5: 03-87 (19551. Erichsen, St.: Nordisk. 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Pathobiology – Karger
Published: Jan 1, 1964
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