Poésie arabe en sicile*
Abstract
e AI-Masâq, 4 (1991): 17-34 Articles Andrea Borruso Università di Palermo En 1865, dans un ouvrage qui décrivait la poesie et l'art des Arabes en Espagne et en Sicile,1 le baron von Schack faisait une comparaison entre la poésie arabo- andalouse et la poésie arabo-sicilienne. L'ouvrage est encore aujourd'hui passionnant, malgré quelques naïvetés romantiques. En ce qui concerne la partie arabo-sicilienne, il se fondait surtout sur Michele Amari, qui quelques années auparavant, avait publié le texte de la Biblioteca arabo-sicula, 2 avec des fragments de quelques poètes parmi lesquels on remarquait Ibn Hamdls (1055- 1133) aussi bien pour la quantité de vers rassemblés (589) que pour ses qualités intrinsèques de poète. Le grand historien l'aimait beaucoup pour sa vie errante qui le conduisit loin de sa patrie, ses accents nostalgiques et ses expressions véhémentes contre les usurpateurs normands. Amari souhaitait que tout sop "Canzoniere" soit recueilli et publié intégralement, mais en même temps il sentait qu'il n'avait pas une préparation philologique et littéraire assez solide pour s'engager dans cette entreprise qui lui tenait beaucoup à cœur. Ce fut Celestino Schiaparelli, son disciple unique et direct, qui mena à bien cette entreprise: en 1897 il publia une édition magistrale du