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Questions de style à propos des romans arthuriens en vers des xii e et xii e siècles

Questions de style à propos des romans arthuriens en vers des xii e et xii e siècles Résumé: Indépendamment de son objet fuyant, qui, par nature, se dérobe et se métamorphose sans cesse, ne fait pas consensus, le style a été pensé pendant longtemps comme un impossible sujet d’étude dans la littérature médiévale, un anachronisme. Certes, la question du style de l’œuvre médiévale demeure sans doute, aujourd’hui encore, épineuse, mais elle mérite d’être reconsidérée de près: comme l’ont montré de récents travaux, entre pratique et théorie, le style s’affirme comme une référence parfaitement pertinente pour approcher la littérature du Moyen Âge, l’apprécier et l’évaluer, aussi pour accéder à la transformation qui réalise un texte en œuvre et au style d’auteur. S’y intéresser dans les romans arthuriens en vers des xii e et xiii e siècles relève de la gageure quand le corpus, immense, est déterminé par trois caractéristiques elles-mêmes problématiques: la première, le vers, s’impose pour d’évidentes raisons d’écriture et de gestion d’un corpus à restreindre un tant soit peu, mais on manque cruellement de données d’études sur lui; les deux autres, mieux étudiées, sont sujettes à caution: la matière , organisée autour du roi Arthur, est une notion dont on sait à quel point elle suscite, depuis peu, d’interrogations quant à sa circonscription, voire sa validité; quant au genre romanesque, il est par excellence tentaculaire et englobant, et son existence à l’époque médiévale ne fait pas l’unanimité, même pour les médiévistes. Je soulèverai peut-être plus de questions que je ne donnerai de réponses dans cette étude, soulignant par là que des recherches sont encore à mener. Après avoir dressé une sorte de constat sur ce qui appelle de ses vœux l’étude du style des œuvres médiévales aux xii e et xiii e siècles, je verrai comment opérer, c’est-à-dire comment évaluer méthodologiquement le style pour dégager ensuite, non pas une sorte de patron de l’œuvre médiévale en vers d’alors, mais plutôt des tendances globales de l’écriture permettant d’envisager, pour finir, la délicate question de la particularisation du style des romans arthuriens en vers à cette époque. http://www.deepdyve.com/assets/images/DeepDyve-Logo-lg.png Journal of the International Arthurian Society de Gruyter

Questions de style à propos des romans arthuriens en vers des xii e et xii e siècles

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Publisher
de Gruyter
Copyright
Copyright © 2016 by the
ISSN
2196-9353
eISSN
2196-9361
DOI
10.1515/jias-2016-0003
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Abstract

Résumé: Indépendamment de son objet fuyant, qui, par nature, se dérobe et se métamorphose sans cesse, ne fait pas consensus, le style a été pensé pendant longtemps comme un impossible sujet d’étude dans la littérature médiévale, un anachronisme. Certes, la question du style de l’œuvre médiévale demeure sans doute, aujourd’hui encore, épineuse, mais elle mérite d’être reconsidérée de près: comme l’ont montré de récents travaux, entre pratique et théorie, le style s’affirme comme une référence parfaitement pertinente pour approcher la littérature du Moyen Âge, l’apprécier et l’évaluer, aussi pour accéder à la transformation qui réalise un texte en œuvre et au style d’auteur. S’y intéresser dans les romans arthuriens en vers des xii e et xiii e siècles relève de la gageure quand le corpus, immense, est déterminé par trois caractéristiques elles-mêmes problématiques: la première, le vers, s’impose pour d’évidentes raisons d’écriture et de gestion d’un corpus à restreindre un tant soit peu, mais on manque cruellement de données d’études sur lui; les deux autres, mieux étudiées, sont sujettes à caution: la matière , organisée autour du roi Arthur, est une notion dont on sait à quel point elle suscite, depuis peu, d’interrogations quant à sa circonscription, voire sa validité; quant au genre romanesque, il est par excellence tentaculaire et englobant, et son existence à l’époque médiévale ne fait pas l’unanimité, même pour les médiévistes. Je soulèverai peut-être plus de questions que je ne donnerai de réponses dans cette étude, soulignant par là que des recherches sont encore à mener. Après avoir dressé une sorte de constat sur ce qui appelle de ses vœux l’étude du style des œuvres médiévales aux xii e et xiii e siècles, je verrai comment opérer, c’est-à-dire comment évaluer méthodologiquement le style pour dégager ensuite, non pas une sorte de patron de l’œuvre médiévale en vers d’alors, mais plutôt des tendances globales de l’écriture permettant d’envisager, pour finir, la délicate question de la particularisation du style des romans arthuriens en vers à cette époque.

Journal

Journal of the International Arthurian Societyde Gruyter

Published: Oct 1, 2016

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