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Mustafa Sever, Türk halk şiiri (La poésie populaire turque)

Mustafa Sever, Türk halk şiiri (La poésie populaire turque) REVIEWS 308 Mustafa Sever, Türk halk şiiri [La poésie populaire turque] , Ankara: Kurmay, 2003, 606 pp. Le livre de Mustafa Sever est composé de deux parties principales. Dans la première, l’auteur souhaite présenter le développement et les particularités de la poésie populaire, créée par des auteurs connus ou anonymes, à diverses périodes historiques. Il s’arrête spé- cialement sur les traits originaux des types poétiques, sur l’espèce et les genres de la poésie populaire syllabique et aruzienne. Dans la deuxième partie de son ouvrage, l’auteur présente et classe en ordre chronologique les représentants des XIII e -XX e siècles de la poésie populaire turque. Cette partie donne une information brève, mais digne de foi et exhaustive sur chaque poète. D’après l’auteur, la poésie turque prend sa source dans les rites religieux. Les parallèles musique – danse – poésie existent dans les cérémonies turques, tant religieuses que profanes. Pendant les rites nommés « şölen » (cérémonie du sacrifice), « sığır » (cérémonie de la chasse), « yuğ » (cérémonie funéraire), le rôle des chants rituels était très important. Ces cérémonies étaient accomplies par les chamans. En tant que genres ou variétés de la poésie turque ancienne, l’auteur cite : koşug , kojan , koşma , takşut , takmak , ır / yır , kög , şlok , padak , kavi , baş / başik qui signifient en majeure partie « poésie, chant, türkü, vers, devinette, dicton, faire des vers » ou ont des significations analogues. L’auteur divise la poésie turque en trois genres : koşuk , sagu et destan . Il note que les auteurs de la poésie populaire turque sont principalement les chamans, les ozans et les achoughs . D’après lui, les chamans sont les prototypes des achoughs apparus bien des siècles après. Les ozans tenaient à la main le kopuz (vieil instrument à cordes) et déclamaient en s’accompagnant de sa musique. Ils n’avaient aucune fonction religieuse. A partir du XVI e siècle, les ozans disparaissent et sont remplacés par les achoughs , genre de ménestrels. Selon Sever, les achoughs sont surtout des représentants de la culture islamique, qui transmettent les traditions de la poésie turque d’Asie Centrale en Asie Mineure et la conservent jusqu’à nos jours. Toutefois, les achoughs seraient plutôt un phénomène microasiati- que, apparemment en relation avec l’idéologie soufie. Le terme ach- ough signifie « amoureux », amoureux de Dieu. Hasmik Maghakian Université Internationale Arya, Erévan http://www.deepdyve.com/assets/images/DeepDyve-Logo-lg.png Iran and the Caucasus Brill

Mustafa Sever, Türk halk şiiri (La poésie populaire turque)

Iran and the Caucasus , Volume 10 (2): 308 – Jan 1, 2006

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Publisher
Brill
Copyright
© 2006 Koninklijke Brill NV, Leiden, The Netherlands
ISSN
1609-8498
eISSN
1573-384X
DOI
10.1163/157338406780345880
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Abstract

REVIEWS 308 Mustafa Sever, Türk halk şiiri [La poésie populaire turque] , Ankara: Kurmay, 2003, 606 pp. Le livre de Mustafa Sever est composé de deux parties principales. Dans la première, l’auteur souhaite présenter le développement et les particularités de la poésie populaire, créée par des auteurs connus ou anonymes, à diverses périodes historiques. Il s’arrête spé- cialement sur les traits originaux des types poétiques, sur l’espèce et les genres de la poésie populaire syllabique et aruzienne. Dans la deuxième partie de son ouvrage, l’auteur présente et classe en ordre chronologique les représentants des XIII e -XX e siècles de la poésie populaire turque. Cette partie donne une information brève, mais digne de foi et exhaustive sur chaque poète. D’après l’auteur, la poésie turque prend sa source dans les rites religieux. Les parallèles musique – danse – poésie existent dans les cérémonies turques, tant religieuses que profanes. Pendant les rites nommés « şölen » (cérémonie du sacrifice), « sığır » (cérémonie de la chasse), « yuğ » (cérémonie funéraire), le rôle des chants rituels était très important. Ces cérémonies étaient accomplies par les chamans. En tant que genres ou variétés de la poésie turque ancienne, l’auteur cite : koşug , kojan , koşma , takşut , takmak , ır / yır , kög , şlok , padak , kavi , baş / başik qui signifient en majeure partie « poésie, chant, türkü, vers, devinette, dicton, faire des vers » ou ont des significations analogues. L’auteur divise la poésie turque en trois genres : koşuk , sagu et destan . Il note que les auteurs de la poésie populaire turque sont principalement les chamans, les ozans et les achoughs . D’après lui, les chamans sont les prototypes des achoughs apparus bien des siècles après. Les ozans tenaient à la main le kopuz (vieil instrument à cordes) et déclamaient en s’accompagnant de sa musique. Ils n’avaient aucune fonction religieuse. A partir du XVI e siècle, les ozans disparaissent et sont remplacés par les achoughs , genre de ménestrels. Selon Sever, les achoughs sont surtout des représentants de la culture islamique, qui transmettent les traditions de la poésie turque d’Asie Centrale en Asie Mineure et la conservent jusqu’à nos jours. Toutefois, les achoughs seraient plutôt un phénomène microasiati- que, apparemment en relation avec l’idéologie soufie. Le terme ach- ough signifie « amoureux », amoureux de Dieu. Hasmik Maghakian Université Internationale Arya, Erévan

Journal

Iran and the CaucasusBrill

Published: Jan 1, 2006

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