Get 20M+ Full-Text Papers For Less Than $1.50/day. Start a 14-Day Trial for You or Your Team.

Learn More →

Mariano ARRIBAS PALAU, Cartas arabes de Marruecos en tiempo de Mawlây al-Yazîd (1790-1792), Tétouan, 1961

Mariano ARRIBAS PALAU, Cartas arabes de Marruecos en tiempo de Mawlây al-Yazîd (1790-1792),... 99 peut envisager l'influence intellectuelle que comme le corollaire de la propa- gande technique. C'est bien Iégèrement, d6clare-t-il que l'on parle de « propa- gande culturelle » à propos de ces établissements. Dans la bouche d'un étranger, et h 1'6poque que nous vivons, cet hommage sonne comme un avertissement. G. LECOMTE G. LECOMTE BULLETIN CRITIQUE Mariano ARRIBAS PALAU, Cartas arabes de Marruecos en tiempo de Mawlây al-Yazîd (1790-1792), Tétouan, 1961. Cet ouvrage, qui constitue la thèse de doctorat de l'auteur, comporte 1'6dition et la traduction annot6e de trente-quatre lettres en langue arabe adressées a tel ou tel membre du gouvernement espagnol par le sultan Mouldy Yazid, ses collaborateurs ou ses compétiteurs pendant les deux ans à peine qu'a dur6 le regne de cet 6trange souverain. Elles sont precedees d'une introduction philologique, une introduction historique et suivies de deux index, l'un en espagnol, I'autre en arabe et d'une breve bibliographie. Le tout est présenté avec grand soin et témoigne d'une impeccable m6thode scientifique que l'on constatait déjà dans les pr6c6dentes publications du mime auteur. Celui-ci, trop modestement peut-être, n'a pas cherch6 à présenter une histoire du règne de Mouläy Yazid, mais seulement celle des relations du Maroc et de l'Espagne pendant deux ans. On le regrette, car la curieuse personnalité du souverain marocain m6rite un portrait en pied que M. Arribas Palau est certainement capable de tracer ; il ne fait que 1'esquisser dans son introduction historique. Au moment oh Moulây Yazid prit le pouvoir, d6s la mort de son pere, les relations du Nlaroc et de l'Espagne s'6taient considérablement am6lior6es et le nouveau souverain parut vouloir, comme son prédécesseur, entretenir des relations de bon voisinage avec la monarchie espagnole ; mais elles se gAt6rent vite, peut-être en raison du caractère fantasque du Sultan, peut- être aussi parce que le gouvernement espagnol se trouva bien embarrass6 pour lui fournir une livraison de poudre à canon qu'il demandait avec insistance. Alors les rapports entre les deux cours se détériorèrent rapidement au point d'arriver à la rupture complete et à la guerre autour de Ceuta en aotit 1791. Néanmoins l'ambassadeur marocain qui négociait alors avec les ministres de Charles IV resta à Madrid, fort bien trait6, et, par d'autres voies, Moulay Yazid chercha à renouer des relations avec l'Espagne. Trop tard ! Deux de ses frères se dressaient contre lui, demandaient et obtenaient des secours espagnols et le Sultan, blessé en les combattant, mourait le 14 f6vrier 1792. Telle est I'histoire compliquée que 1\Z. Arribas Palau pr6sente avec beaucoup de clart6, en se servant non pas seulement des textes in6dits qu'il publie, mais des principaux historiens marocains qui traitent de cette p6riode, al-Zayydni et al-Ndsirl, ainsi que des archives en langue espa- gnole qui lui ont permis de pr6ciser de nombreux points. En somme, un travail d'excellente facture qui apporte beaucoup sur un sujet un peu étriqué. R. LE TOURNEAU R. LE TOURNEAU http://www.deepdyve.com/assets/images/DeepDyve-Logo-lg.png Arabica Brill

Mariano ARRIBAS PALAU, Cartas arabes de Marruecos en tiempo de Mawlây al-Yazîd (1790-1792), Tétouan, 1961

Arabica , Volume 11 (1): 99 – Jan 1, 1964

Loading next page...
 
/lp/brill/mariano-arribas-palau-cartas-arabes-de-marruecos-en-tiempo-de-mawl-y-xIGWa8WhqW

References

References for this paper are not available at this time. We will be adding them shortly, thank you for your patience.

Publisher
Brill
Copyright
© 1964 Koninklijke Brill NV, Leiden, The Netherlands
ISSN
0570-5398
eISSN
1570-0585
DOI
10.1163/157005864X00130
Publisher site
See Article on Publisher Site

Abstract

99 peut envisager l'influence intellectuelle que comme le corollaire de la propa- gande technique. C'est bien Iégèrement, d6clare-t-il que l'on parle de « propa- gande culturelle » à propos de ces établissements. Dans la bouche d'un étranger, et h 1'6poque que nous vivons, cet hommage sonne comme un avertissement. G. LECOMTE G. LECOMTE BULLETIN CRITIQUE Mariano ARRIBAS PALAU, Cartas arabes de Marruecos en tiempo de Mawlây al-Yazîd (1790-1792), Tétouan, 1961. Cet ouvrage, qui constitue la thèse de doctorat de l'auteur, comporte 1'6dition et la traduction annot6e de trente-quatre lettres en langue arabe adressées a tel ou tel membre du gouvernement espagnol par le sultan Mouldy Yazid, ses collaborateurs ou ses compétiteurs pendant les deux ans à peine qu'a dur6 le regne de cet 6trange souverain. Elles sont precedees d'une introduction philologique, une introduction historique et suivies de deux index, l'un en espagnol, I'autre en arabe et d'une breve bibliographie. Le tout est présenté avec grand soin et témoigne d'une impeccable m6thode scientifique que l'on constatait déjà dans les pr6c6dentes publications du mime auteur. Celui-ci, trop modestement peut-être, n'a pas cherch6 à présenter une histoire du règne de Mouläy Yazid, mais seulement celle des relations du Maroc et de l'Espagne pendant deux ans. On le regrette, car la curieuse personnalité du souverain marocain m6rite un portrait en pied que M. Arribas Palau est certainement capable de tracer ; il ne fait que 1'esquisser dans son introduction historique. Au moment oh Moulây Yazid prit le pouvoir, d6s la mort de son pere, les relations du Nlaroc et de l'Espagne s'6taient considérablement am6lior6es et le nouveau souverain parut vouloir, comme son prédécesseur, entretenir des relations de bon voisinage avec la monarchie espagnole ; mais elles se gAt6rent vite, peut-être en raison du caractère fantasque du Sultan, peut- être aussi parce que le gouvernement espagnol se trouva bien embarrass6 pour lui fournir une livraison de poudre à canon qu'il demandait avec insistance. Alors les rapports entre les deux cours se détériorèrent rapidement au point d'arriver à la rupture complete et à la guerre autour de Ceuta en aotit 1791. Néanmoins l'ambassadeur marocain qui négociait alors avec les ministres de Charles IV resta à Madrid, fort bien trait6, et, par d'autres voies, Moulay Yazid chercha à renouer des relations avec l'Espagne. Trop tard ! Deux de ses frères se dressaient contre lui, demandaient et obtenaient des secours espagnols et le Sultan, blessé en les combattant, mourait le 14 f6vrier 1792. Telle est I'histoire compliquée que 1\Z. Arribas Palau pr6sente avec beaucoup de clart6, en se servant non pas seulement des textes in6dits qu'il publie, mais des principaux historiens marocains qui traitent de cette p6riode, al-Zayydni et al-Ndsirl, ainsi que des archives en langue espa- gnole qui lui ont permis de pr6ciser de nombreux points. En somme, un travail d'excellente facture qui apporte beaucoup sur un sujet un peu étriqué. R. LE TOURNEAU R. LE TOURNEAU

Journal

ArabicaBrill

Published: Jan 1, 1964

There are no references for this article.