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Collaborative Composition of Classical Arabic Poetry

Collaborative Composition of Classical Arabic Poetry Evidence of collaborative composition of poetry goes back to the earliest documented phases in the history of Arabic literature. Already during pre-Islamic times, poets like Imruʾ al-Qays used to challenge others to complete their impromptu verse and create poetry collaboratively with them. This practice—commonly called iǧāza or tamlīṭ and essentially different from the better known poetic dueling of the naqāʾiḍ (flytings)—has shown remarkable stability and adherence to its form and dynamics in the pre-modern Arabophone world. In this article, I will discuss evidence of collaborative poetry from pre-Islamic times to the early seventh/thirteenth century, in order to present a picture of the typical situations in which it was practiced, its functions, its composition process, and formal aspects. Although usually not producing poetic masterpieces, this practice has the merit of revealing much about the processes of composing classical Arabic poetry in general. In this respect, its study and critical assessment are highly important, given the fact that medieval Arabic literary criticism does not always reflect praxis or focus on the actual practicalities of composing poetry. This practice and the contextualized way in which it was preserved allow us to see vividly the inextricable link between poetic form and the conditions in which poetry was created. It likewise sheds light on the intricate ways in which poets resisted, influenced, and manipulated others by poetic means. Based on the obvious fact that collaborative composition is imbued with the spirit of play, I offer at the end of the article criticism of Johan Huizinga’s famous play concept and his (much less famous) views of early Arabic culture and poetry in light of the evidence I studied.Les preuves de composition collaborative de la poésie remonte aux premières phases documentées de l’histoire de la littérature arabe. Déjà à l’époque anté-islamique, les poètes comme Imruʾ al-Qays avaient pour habitude de défier les autres pour compléter leurs vers improvisés et composer de la poésie en collaboration. Cette pratique, communément appelée iǧāza ou tamlīṭ et fondamentalement différente du duel poétique mieux connu des naqāʾiḍ (poèmes de contradiction), a montré une stabilité remarquable et il y eut une adhésion à cette forme de composition et à sa dynamique dans le monde arabe pré-moderne. Dans cet article, je discuterai de la poésie collaborative depuis l’époque anté-islamique jusqu’au début du viie/xiiie siècle, afin de présenter un panorama des situations typiques dans lesquelles elle fut pratiquée, ses fonctions, son processus de composition et ses aspects formels. Bien que ne produisant généralement pas de chefs-d’oeuvre poétiques majeurs, cette pratique a le mérite de révéler beaucoup d’éléments sur les processus de composition de la poésie arabe classique en général. À cet égard, son étude et son évaluation critique sont très importantes, étant donné que la critique littéraire arabe médiévale ne reflète pas toujours la praxis ni ne met l’accent sur les aspects pratiques de la composition de la poésie. Cette pratique et la manière contextualisée dans laquelle elle a été préservée nous permettent de voir clairement le lien inextricable entre la forme poétique et les conditions dans lesquelles les poèmes étaient composés. Il met également en lumière de quelle manière complexe les poètes ont résisté aux autres et les ont influencés et manipulés par des procédés poétiques. Comme la composition collaborative est de toute évidence imprégnée de l’esprit de jeu, je présente à la fin de l’article une critique du célèbre concept de jeu de Johan Huizinga et de ses considérations (beaucoup moins célèbres) sur la culture et la poésie arabes des débuts à la lumière des exemples étudiés.This article is in English. http://www.deepdyve.com/assets/images/DeepDyve-Logo-lg.png Arabica Brill

Collaborative Composition of Classical Arabic Poetry

Arabica , Volume 65 (1-2): 44 – Feb 27, 2018

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Publisher
Brill
Copyright
Copyright © Koninklijke Brill NV, Leiden, The Netherlands
ISSN
0570-5398
eISSN
1570-0585
DOI
10.1163/15700585-12341476
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Abstract

Evidence of collaborative composition of poetry goes back to the earliest documented phases in the history of Arabic literature. Already during pre-Islamic times, poets like Imruʾ al-Qays used to challenge others to complete their impromptu verse and create poetry collaboratively with them. This practice—commonly called iǧāza or tamlīṭ and essentially different from the better known poetic dueling of the naqāʾiḍ (flytings)—has shown remarkable stability and adherence to its form and dynamics in the pre-modern Arabophone world. In this article, I will discuss evidence of collaborative poetry from pre-Islamic times to the early seventh/thirteenth century, in order to present a picture of the typical situations in which it was practiced, its functions, its composition process, and formal aspects. Although usually not producing poetic masterpieces, this practice has the merit of revealing much about the processes of composing classical Arabic poetry in general. In this respect, its study and critical assessment are highly important, given the fact that medieval Arabic literary criticism does not always reflect praxis or focus on the actual practicalities of composing poetry. This practice and the contextualized way in which it was preserved allow us to see vividly the inextricable link between poetic form and the conditions in which poetry was created. It likewise sheds light on the intricate ways in which poets resisted, influenced, and manipulated others by poetic means. Based on the obvious fact that collaborative composition is imbued with the spirit of play, I offer at the end of the article criticism of Johan Huizinga’s famous play concept and his (much less famous) views of early Arabic culture and poetry in light of the evidence I studied.Les preuves de composition collaborative de la poésie remonte aux premières phases documentées de l’histoire de la littérature arabe. Déjà à l’époque anté-islamique, les poètes comme Imruʾ al-Qays avaient pour habitude de défier les autres pour compléter leurs vers improvisés et composer de la poésie en collaboration. Cette pratique, communément appelée iǧāza ou tamlīṭ et fondamentalement différente du duel poétique mieux connu des naqāʾiḍ (poèmes de contradiction), a montré une stabilité remarquable et il y eut une adhésion à cette forme de composition et à sa dynamique dans le monde arabe pré-moderne. Dans cet article, je discuterai de la poésie collaborative depuis l’époque anté-islamique jusqu’au début du viie/xiiie siècle, afin de présenter un panorama des situations typiques dans lesquelles elle fut pratiquée, ses fonctions, son processus de composition et ses aspects formels. Bien que ne produisant généralement pas de chefs-d’oeuvre poétiques majeurs, cette pratique a le mérite de révéler beaucoup d’éléments sur les processus de composition de la poésie arabe classique en général. À cet égard, son étude et son évaluation critique sont très importantes, étant donné que la critique littéraire arabe médiévale ne reflète pas toujours la praxis ni ne met l’accent sur les aspects pratiques de la composition de la poésie. Cette pratique et la manière contextualisée dans laquelle elle a été préservée nous permettent de voir clairement le lien inextricable entre la forme poétique et les conditions dans lesquelles les poèmes étaient composés. Il met également en lumière de quelle manière complexe les poètes ont résisté aux autres et les ont influencés et manipulés par des procédés poétiques. Comme la composition collaborative est de toute évidence imprégnée de l’esprit de jeu, je présente à la fin de l’article une critique du célèbre concept de jeu de Johan Huizinga et de ses considérations (beaucoup moins célèbres) sur la culture et la poésie arabes des débuts à la lumière des exemples étudiés.This article is in English.

Journal

ArabicaBrill

Published: Feb 27, 2018

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